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15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 12:17

 

La maturité 

En été 1930, quand Federico revint en Espagne, il avait retrouvé son équilibre. Il était en pleine possessions de ses moyens et débordait de projets.

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  Guillén écrit : "sa maturité se déployait devant lui comme l'entrée en son Royaume"

Faut-il voir comme un signe prémonitoire un incident que se déroula en 1927 , pendant les joyeuses fêtes  à l'occasion de l'hommage à Góngora 

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 Damaso Alonso en fit le récit émouvant . 

Il faisait nuit noire. Le Guadalquivir, en crue, immense taureau d'ombre bousculait la barque ..De la terre ferme nous emportions des rires mais ils s'assourdirent comme figés par le froid et au mitant du fleuve, ils sonnaient faux. Seul parmi nous Federico ne dissimulait pas sa peur .. c'était une authentique terreur ; elle lui sortait des entrailles au contact de cette force noire mugissante et froide... un groupe de poètes , pour ainsi dire la noyau central d'une génération, traversait le fleuve. L'embarcation était un symbole ..le  trait d'union qui unissait les membre d'un groupe en une floraison commune: l'amitié, la camaraderie, les sentiments partagés les influences mutuelles. La corde directrice était le Destin de Dieu.... 

" Qui aurait pu nous dire Federico  que pour toi la corde se romprait brutalement , avant les autres et que la marée allait t'emporter innocente victime"

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Jacqueline Baldran Maître de conférences. Paris IV
 

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