Roué de coups, moulu, délirant, notre chevalier errant est ramené, nuitamment, par un voisin qui l'a trouvé presque inconscient sur la route.
À son retour, il reste couché dans un état comateux et ses amis, le curé et le barbier, en profitent pour brûler de nombreux livres de sa bibliothèque et en murer la port
Illustration de Ricardo Balaca
Lorsqu'il reprendra conscience, ils inventeront une intervention des enchanteurs. Cette invention relancera le récit jusqu'à la fin, car on peut penser qu'à force de se heurter à un réel irréductible, Don Quichotte aurait peut-être renoncé à son entreprise. Désormais il a une réponse à tous les démentis que lui inflige la réalité. Il est victime des enchanteurs !
Ici s’amorce le thème de la Burla (la mystification) qui va courir jusqu’à la fin du roman : la seule façon d’infléchir le comportement de Don Quichotte est d’entrer dans son jeu, de le suivre dans son délire.
Dans la seconde partie, publiée dix ans plus tard, ce procédé informe la majeure partie des aventures de notre chevalier.
Suite en travaux